Les Filles de l’ogre

Après La République des rêves (2011), inspirée de l’œuvre de Bruno Schultz et Presque une (2014), qui furent de belles aventures à la fois humaines et artistiques, Treize-C se lance dans un nouveau projet de création théâtrale. Cette fois, les comédiennes et leur metteur en scène s’appuient sur des personnages de conte qui offrent un potentiel de création extrêmement intéressant : Les Filles de l’ogre.

En effet, ces personnages secondaires du conte de Perrault n’ont quasiment pas d’histoire. Tout ce qu’on sait d’elles tient en quelques lignes :

L’Ogre avait sept filles, qui n’étaient encore que des enfants. Ces petites Ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu’elles mangeaient de la chair fraîche comme leur père ; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu et une fort grande bouche avec de longues dents fort aiguës et fort éloignées l’une de l’autre. Elles n’étaient pas encore fort méchantes ; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang.

Cependant, on tient là un matériau des plus riches. Tout d’abord parce que ces filles de l’ogre sont des prédatrices en puissance, une menace pour le commun des mortels. Mais aussi parce qu’elles sont des victimes potentielles de cet ogre dévoreur d’enfants. Et si on se détache du conte, qu’on n’en garde que ces personnages avec leur nature et leur tempérament, il devient extrêmement intéressant d’imaginer qui elles sont vraiment et de raconter leur histoire.

Distribution 

Ecriture, composition, mise en scène et scénographie : Robert Foucart

Chorégraphie : Bénédicte Gavériaux

Comédiennes :

Emeline Wieckowski : Guitl

Peggy Viano : Naara

Charlotte Foucart : Nivi

Anne-Sophie Boez : Olga